Depuis deux ans, Frédéric Chaume puise son inspiration dans les grands chantiers urbains. Fasciné par le balai des grues et le fourmillement des ouvriers au milieu des travaux, il se forge un répertoire dont la démesure rappelle l’esthétique des ruines romantiques. Ses grandes estampes dépeignent une ville en perpétuel inachèvement.
William Gaye explore les frontières de la ville. Dans les deux projets que nous exposons, il met en lumière l’expansion urbaine à travers des photographies et des cycles de collages. Que ce soit à Marne-la-Vallée ou dans la banlieue de Yaoundé, sa démarche questionne les mécanismes du territoire, à travers des protocoles aussi rigoureux qu’éloquents.
Jean-Marc Planchon modèle ses sujets dans l’obscurité. Ses photographies, cueillies avant le lever du jour, ne laissent poindre que les formes substantielles de la ville. Initié dès le plus jeune âge à la calligraphie japonaise, il découpe les contours de fenêtres par un effet de réserve et de transparence, dans la noirceur de l’encre de Chine.
Les huiles sur toile et les lavis d’encre de Javier Riaño sont un univers de silence. D’une grande perfection formelle, ses œuvres mettent en scène des paysages urbains au réalisme illusoire. Car l’essentiel de son travail consiste à idéaliser le motif et en synthétiser la composition pour en révéler la part de mystère.
Patrick Rimond est un observateur. Il se laisse inspirer par des motifs insoupçonnés et les soumet à des expérimentations plastiques. Sa fascination pour les rythmes et les formes pures l’amènent à la lisière de l’abstraction. Ses paysages urbains, tirés en grand format dans des tonalités électriques, subliment la dynamique de la ville et nous plongent dans ses entrailles.
Les œuvres de Michel Kirch mettent en scène l’inconscient et la mémoire des origines. Il glane à travers le monde des photographies argentiques et les assemble numériquement pour composer ses poèmes visuels
Les œuvres de Jean-Pierre Loubat racontent l’architecture, magnifique ou déliquescente : ses photographies révèlent la gloire, la vanité ou la ruine de nos sociétés
Audrey Guiraud synthétise l’espace architectural. À la lisière de l’abstraction, ses œuvres confondent les plans et piègent le regard
Ses photographies donnent une vision personnelle et sans fard de la vie urbaine. Les vues de métro côtoient les scènes de bar et Alanig Keltz explore également des appartements à l’abandon. Un univers qui préfigure les vestiges de nos sociétés contemporaines
Les œuvres de Józef Bury mettent en lumière la subjectivité de la perception sensorielle. Ses prises de vue en pause de très longue durée sont l’occasion d’une performance mémorielle : une confrontation entre un enregistrement photographique et sa propre mémoire de l’événement
Jean-Christophe Robert est un peintre plasticien qui instaure un dialogue entre les genres picturaux et les repères visuels de la société contemporaine : mythologies médiatiques, produits natures-mortes, paysages commerciaux… Façonnées et assemblées à la main, ces toiles-objets interrogent la place et le rôle de l’art à l’ère de la grande consommation
Les gravures de León Garreaud de Mainvilliers évoquent la mémoire de la vallée du Río Tinto en Andalousie. L’artiste entreprend un dialogue entre le minerai – qui est à l’origine de la gloire et du déclin de ce bassin minier – et son travail de gravure sur cuivre