LUDOVIC ALUSSI
Photographe
Sous la forme traditionnelle de vanités, Ludovic Alussi décline ses « embouteillages » : une série de photographies mettant en scène des bouteilles en plastique. Des métaphores sur notre rapport à la nature et à ses ressources, qui font appel aux codes visuels de la publicité
Cliquez sur les images pour accéder aux pages des œuvres
Ce travail en studio devient sa spécialité. Il compose ainsi des formes contemporaines de natures mortes pour des marques prestigieuses (Philippe Starck, Hermès, L’Oréal…), la presse (Le Monde, Télérama, Libération…), mais également des artistes et des artisans.
Vanité blanche, 2016
Tirage lambda sur Dibond, 60 x 90 cm
1200 €
La bouteille en plastique symbolise le conditionnement, mais également l’indifférence du public face au phénomène de la surconsommation. Nous les supposons éphémères et nous en jetons des milliards de tonnes alors que nous pourrions les utiliser des centaines de fois. Mais le produit doit toujours se présenter à nous dans sa plus froide perfection.
La composition de ces photographies fait référence aux vanités hollandaises. Ludovic Alussi y a trouvé le moyen d’attirer l’attention du spectateur sur la beauté de la bouteille – magnifiquement éclairée et « photoshopée » – tout en lui donnant une portée métaphorique.
Les maîtres flamands du Siècle d’or évoquaient la fatuité humaine en dépeignant ses plus beaux atours : du cristal, de la porcelaine, de l’orfèvrerie… La bouteille en plastique est une mise à jour de ce discours moral. Elle accuse en silence le confort et l’indifférence des consommateurs qui sont responsables de ce gâchis à grande échelle.
L’Huile, 2017
Tirage lambda sur Dibond, 60 x 90 cm
à partir de 1200 €
Le Lait, 2016
Tirage lambda sur Dibond, 60 x 90 cm
à partir de 1200 €
Ces compositions rappellent les maquettes des marins « botellistes » dont la démarche n’était pas non plus exempte d’un certain surréalisme. Grâce à son artisanat méticuleux, l’homme réalisait l’impossible en faisant entrer un navire dans une bouteille qui n’était pas prévue pour l’accueillir.
Les animaux marins sont les premières victimes de la sur-consommation de plastique. Il était logique que les poissons soient les premiers à prendre place dans ces bouteilles. Ludovic est sidéré par l’indifférence dans laquelle se forme le « septième continent », ces amoncellements de déchets rassemblés en haute mer par les courants. Les bouteilles en plastique envahissent nos mers ? Par un effet de vases communicants, ce sont les poissons qui envahissent ici les bouteilles. Et pourquoi pas des plantes et des mammifères ?
Sardines, 2016
Tirage lambda sur Dibond, 60 x 40 cm
700 €
Toutes les photographies de Ludovic Alussi sont tirées en 5 exemplaires, sur papier Epson contrecollé sur Dibond. Elles peuvent être commandées encadrées, dans des caisses américaines en bois noirci