MICHEL KIRCH
Photographe plasticien
Les compositions photographiques de Michel Kirch sont des mises en scène métaphoriques sur la mémoire des origines et l’inconscient collectif. Il glane à travers le monde des éléments visuels et les assemble numériquement pour élaborer ses poèmes visuels
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Né à Metz en 1952, Michel Kirch grandit dans une famille d’artistes. Sa mère est une soprano lyrique et son père, Albert Kirch, rabbin, chanteur, poète et résistant, marquera de son aura l’ensemble du parcours de l’artiste. Honoré d’un prix d’orgue au conservatoire de Metz, le jeune homme choisit dans un premier temps de se consacrer à une carrière médicale, qu’il mènera à son plus haut degré. Mais l’appel du voyage et de l’aventure ponctuera toujours son cheminement : après un service dans le corps des chasseurs alpins, il se forme pendant une année à l’École Militaire de Haute Montagne de Chamonix.
Ressentant toujours le besoin de s’ouvrir vers le lointain pour approfondir son introspection, il mène de grands voyages initiatiques : il consacre notamment une année au nomadisme à travers le Sahara, puis parmi les bédouins du Sinai, il s’embarque sur un chalutier, passe trois ans en Basse Galilée, un hiver solitaire dans le Haut Atlas… !
C’est d’abord l’écriture et la poésie qui accompagnent ses pérégrinations, mais il se découvre rapidement une passion pour la photographie. Se désintéressant du photoreportage, ses premières séries sont déjà des vecteurs de voyages intérieurs. Immédiatement couronnées de succès, les photographies de dunes qu’il ramène de son année saharienne sont exposées dès son retour dans l’Espace Canon. La reconnaissance critique et publique de son travail l’amène à consacrer de plus en plus de temps à la photographie, jusqu’à ce qu’il décide de mettre un terme définitif à sa carrière médicale.
Un tournant s’opère dans la pratique artistique de Michel Kirch le jour où il réalise les possibilités d’émancipation que lui offrent la retouche numérique. Surmontant ses a priori sur la prétendue « froideur » de l’infographie, il parvient à en faire un précieux allié, un moyen de s’affranchir du hasard et de penser ses œuvres à la manière d’un peintre. Deux processus indissociables s’imbriquent dès lors dans l’élaboration de ses images : une prise de vue sur le terrain, avec un appareil de moyen format – où l’instinct et l’instantané sont de mise – puis une élaboration patiente et consciente sur ordinateur.
Déambulation, 2011
À partir de 4800 €
Cette alliance de matériaux réels insérés dans des compositions irréelles lui permet de faire basculer l’image dans le domaine de l’inconscient. Animées des accents de la vérité, ce sont des situations extraites de l’univers du songe qui s’offrent à l’édification du spectateur. Pour Edgar Morin – qui préface fidèlement ses publications – Michel Kirch donnerait à voir une méta réalité, « où le dépassement conserve ce qui est dépassé tout en créant une réalité nouvelle »¹.
Dans ces compositions empreintes de mystères fondamentaux, l’homme apparaît souvent seul, en représentant de son espèce. Ces rêveries, qui semblent remonter aux temps de la Création, sont animées d’une lutte perpétuelle entre la lumière et le néant. C’est donc naturellement qu’elles se trament en noir et blanc. Tirées dans des formats imposants, elles ouvrent la voie au spectateur qui se fait happer vers un ailleurs, comme le personnage qui en est le protagoniste.
Appelant plusieurs niveaux de lecture, les œuvres de Michel Kirch sont néanmoins organisées autour de compositions simples et claires. La scène se réduit souvent à des formes géométriques traversées de lignes de force, et animées de mouvements aussi irrépressibles que les lois de la nature. Le personnage y relève souvent des défis transcendants, suspendu entre deux dimensions, aspiré par un vortex vertigineux, ou oscillant entre les temps, accroché à un pendule.
Ces hommes et ces femmes peuvent être invariablement assimilés à des démiurges, ou au contraire à des victimes de châtiments divins. Michel Kirch réinterprète ainsi les grands thèmes originels, puisant parfois ses personnages dans la mythologie ou les textes bibliques (Adam et Eve, Sisyphe, Tantale…) et en les plaçant dans des paysages qui semblent s’étendre à l’infini, hors de l’espace et du temps.
Les individus qui animent ces grandioses compositions ne sont pas photographiés en studio : Michel Kirch les saisit à l’instinct, au hasard de ses rencontres et s’inspire de leurs attitudes pour mettre en place ses mises en scène. Il suit ainsi depuis plusieurs années une troupe de danseurs butō, mais il arrive que la situation soit plus fortuite, tel cet Adam (Le Destin d’une conversation), qui s’est dénudé en pleine rue de manière inexplicable, et dans lequel l’artiste a su déceler la dramaturgie du geste.
Plus récemment, Michel Kirch a commencé à puiser des détails sur internet pour les intégrer dans de vastes compositions. L’artiste voit dans cette source d’inspiration un reflet de l’inconscient collectif. C’est une nouvelle dimension mémorielle qu’il donne ainsi à son travail.
Les photographies de Michel Kirch sont éditées en tirage limité sur papier Harman Fine Art, sur Dibond et sous Diasec dans des formats de 80 x 80 cm, de 105 x 105 cm ou de 175 x 175 cm, avec châssis affleurant en bois teinté noir.
Certaines sont également tirées en 30 x 30 cm sur papier Rag Baryta Hahnemühle et sont proposées avec un encadrement noir sous verre Clear Color antireflet.
BIOGRAPHIE
Afficher ses expositions, réalisations et publications PARCOURS EXPOSITIONS DISTINCTIONS, COLLECTIONS, PUBLICATIONS DÉCOUVREZ TOUTES LES PUBLICATIONS DE MICHEL KIRCH : http://www.michelkirch.com/untitled-c1t44
• Prix d’orgue au conservatoire de Metz.
• Études médicales à Strasbourg.
• Séjour d’un an à l’École de Haute Montagne de Chamonix.
• Années d’alternance entre grands voyages (un an dans le Sahara, quatre mois chez les Bédouins du Sinaï, un été sur un chalutier de Santander, trois ans en basse Galilée, un an à Tel Aviv, un hiver dans le Haut-Atlas, etc.) et carrière médicale. Par ces voyages, expression littéraire et découverte de la photographie.
• Acquisitions d’œuvres par des collections publiques et privées.
• Nommé Ambassadeur de l’Interculturalité du Club UNESCO Sorbonne, juin 2012.
• Black and White Magazine : Award Winner Portfolio Contest, novembre 2013.
• Grand Prix Eurazeo 2013 pour la photographie.
• Acquisition d’une oeuvre monumentale à la CELCA, Metz, janvier 2014.
• Publication du tryptic « le Jardin » dans « Consumption », éditions teNeues, septembre 2014.
• Publication de la monographie « Les Éveillés », éditions « la Manufacture de l’Image », novembre 2014.
• Lauréat du Concours International « l’Esprit de la Méditerranée » organisé par Photomed et Lensculture, 26 Mai – 19 Juin 2016
• Monochrome Photographer of the year, Lauréat du Concours International, janvier 2017
• Lauréat du “Creative Quaterly“, mai 2017
• Lauréat du Festphoto Brazil, Porto Alegre, Brésil, mai 2017
• Lauréat des 32èmes Chelsea International Fine Art Compétition (Manhattan), mars 2017
• Finaliste à la Fondation Schneider (850 candidats de 58 pays), avril 2017
• Finaliste du Prix de Photographie de l’Académie des Beaux-Arts, Paris, octobre 2017
• Élu par Creative Quarterly parmi les 100 Best Annual 2017
• International Photographer of the Year 2017 : third place Winner in Fine Art Conceptual
• Michel Kirch dans la liste de « Miroir de l’Art » à propos des « 500 artistes qui nous font rêver »
• Monovisions Photography Awards : 1st place Black & White Conceptual Photo of the Year 2018