Aranthell
14:00, 2017
Série « Un 6 juin, rue d’Aligre »
Technique :
Huile sur toile
Dimensions :
25 x 25 cm
Œuvre unique
1 700€
14:00, 2017
Série « Un 6 juin, rue d’Aligre »
Technique :
Huile sur toile
Dimensions :
25 x 25 cm
Œuvre unique
C’est dans sa recherche de la banalité que le travail d’Aranthell trouve toute son originalité. Ces objets utilitaires composent une vaste série de natures mortes dans lesquelles on peut lire un autoportrait de la consommatrice. Mais c’est également une collection de choses remplaçables, fongibles, qui trouveront un écho chez chacun d’entre nous et que l’artiste transforme en œuvres uniques.
De la photographie à la toile, du bien de consommation à l’œuvre d’art, sa méthode de travail permet de changer le statut des objets sans trahir leur vérité. C’est donc une image franche, éclairée par la froide objectivité d’un flash qu’Aranthell transpose dans l’univers sensible de la peinture à l’huile. Malgré un effet d’ensemble extrêmement réaliste, la touche du pinceau n’est pas dissimulée : elle confirme le caractère unique de chaque interprétation.
La série « Un 6 juin, rue d’Aligre » est le témoignage d’une exploration méthodique du sol d’un marché après sa fermeture. Il se présente sous la forme d’un quadrillage, un documentaire fragmenté représentant à taille réelle de biens de consommations abandonnés. Aranthell se passionne pour la littérature de l’ordinaire, avec les auteurs comme Georges Perec qui tentent de déployer des exercices de style, des protocoles utopistes pour décrire la quotidienneté. Perec constate que plus rien n’existe hors des « événements ». Est-ce que l’art peut réveiller notre attention pour l’anodin ? Comme lui, Aranthell prend le temps d’observer toutes les nuances de son environnement, elle cherche un émerveillement illusoire dans les objets qu’elle sélectionne pour leur éloquente insignifiance.
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